Le Caen TTC mal payé et dernier

Tennis de table. Caen 0 – 3 Hennebont, 9ème journée de Pro A. Le Caen TTC s’est sèchement incliné, ce mardi soir, en clôture de la phase aller. Devant un public venu en nombre, la perte du premier set de la partie 22-20 par Alexey Liventsov a sûrement eu de lourdes répercussions sur la suite. Malgré quatre victoires en neuf matchs, Caen est dernier à mi-saison.

 

C’est la grande victime de la refonte du championnat. En achevant la première partie de saison au dernier rang du classement, le Caen TTC réalise même un petit exploit. Celui d’avoir gagné plus de matchs que Roanne, Angers et Istres mais de se retrouver derrière eux au classement. Un peu ubuesque et surtout très rageant. « Le point positif, c’est que nous ne sommes pas décrochés alors que nous avons une des équipes les plus faibles sur le papier », tente de relativiser Xavier Renouvin. Il n’empêche, le bonus accordé aux équipes qui perdent 3-1 et 3-2 fait très mal aux Caennais. Et pour cause, puisqu’ils ont perdu quatre fois sur le score de 3 à 0, ne ramenant qu’un point de leurs cinq défaites. Avec treize points au compteur, Caen n’est jamais qu’à deux longueurs du septième. Même une défaite (si elle était concédée 3-2) pourrait permettre de revenir à hauteur de Roanne. La frustration est toutefois légitime. À l’image de ce zéro pointé du soir, là où « il y avait moyen de grappiller un point », aux dires de l’entraîneur caennais.

 

Caen ne connaît donc pas la demi-mesure. Soit c’est génial, soit c’est mauvais. Au moins sur le plan comptable. Contre Hennebont, comme souvent cette saison, les Caennais n’ont pas démérité. Il y a eu une seule belle, certes, mais les autres matchs ont connu leur lot de suspense. Tout a commencé dès le premier set de la soirée, dans le duel opposant Alexey Liventsov à Quentin Robinot. Le Russe a fini par s’incliner 22-20. Derrière, le Français a déroulé (11-6, 11-6). « Je ne peux pas dire si le match aurait été différent, mais bien sûr que ce set a été extrêmement important pour la suite, reconnaît Liventsov. Derrière, mon adversaire a mieux joué, s’est montré plus agressif, pour la bonne raison qu’il avait plus de confiance. J’ai commis trop d’erreurs. Je n’étais plus assez concentré. Je l’ai laissé jouer son jeu et j’ai perdu le mien. Il était libéré. » Mal engagé, quand on connaît l’importance du premier point dans cette configuration 2016-2017 (les matchs de Pro A se jouaient en quatre points auparavant, contre trois désormais), Caen n’a pas réussi à renverser la vapeur ensuite.

 

Romain Lorentz a bien essayé, pourtant, mais en s’inscrivant dans la continuité d’une saison délicate. Le Francilien a presque fait jeu égal avec son adversaire, mais c‘est bien l’Anglais Liam Pitchford qui a fait la différence dans les moments clés. « J’ai retrouvé ma tête et ma concentration, c’est ce qui m’a permis de rivaliser avec un très bon joueur, commente-t-il. Il me manque encore un petit quelque chose pour mieux développer mon jeu et gagner, parce que c’est ce qu’on me demande. » Romain Lorentz s’incline 9-11, 9-11, 11-9, 11-8. Il n’a gagné qu’un match cette saison, alors qu’il avait réalisé un exercice 2015-2016 très convaincant. Caen était mené 2-0 au moment où Marcos Madrid entrait en scène. Pas un cadeau pour le Mexicain, opposé au numéro 1 adverse, numéro 25 mondial, Chen Chien An. La mission s’annonçait impossible, mais l’exploit a semblé à la portée du caennais. Ce n’est qu’à la belle, après avoir mené 2-1, qu’il s’est incliné (11-7, 3-11, 11-7, 6-11, 7-11).  « C’était jouable, admet-il. Ça se joue encore une fois à des petits détails. Les bons joueurs font les bons choix aux bons moments. Moi, j’ai peur de prendre des risques, je ne varie pas assez vite mon jeu pour déstabiliser l’autre joueur. Je veux toujours être agressif mais je dois accepter qu’un bloc rapporte des points aussi. » Caen enchaînera dès mardi prochain, de nouveau à Hélitas, contre La Romagne.

Article de sportacaen.fr